Dansce poème la nuit n’est jamais complète – Paul Eluard, tel un phénix, renaît de ses cendres. C’est un extrait du dernier recueil de poème « Le Phénix » écrit par Paul Éluard en 1951, après le départ de Gala et la mort prématurée
byEugène Émile Paul Grindel (1895 - 1952), as Paul Éluard. La nuit n'est jamais complète . Language: French (Français) La nuit n'est jamais complète Il y a toujours, puisque je le dis Puisque je l'affirme Au bout du chagrin Une fenêtre ouverte Une fenêtre éclairée Il y a toujours un rêve qui veille Désir à combler, faim à satisfaire Un coeur généreux Une main tendue, une
PaulEluard – « La nuit n’est jamais complète » Citation 17/11/2017 07/03/2019 Rencontres buissonnières. La nuit n’est jamais complète. Il y a toujours, puisque je le dis, Puisque je l’affirme, Au bout du chagrin Une fenêtre ouverte, Une fenêtre éclairée, Il y a toujours un rêve qui veille, Désir à combler, faim à satisfaire, Un cœur généreux, Une main tendue, une
cash. Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Ciel dont j’ai dépassé la nuit Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes Dans leur double horizon inerte indifférent Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Je te cherche par-delà l’attente Par-delà moi même Et je ne sais plus tant je t’aime Lequel de nous deux est absent. … La nuit n’est jamais complète Il y a toujours, puisque je le dis Puisque je l’affirme Au bout du chagrin une fenêtre ouverte Une fenêtre éclairée Il y a toujours un rêve qui veille, Désir à combler, faim à satisfaire, Un cœur généreux Une main tendue, une main ouverte, Des yeux attentifs Une vie, La vie A se partager … J’ai cru pouvoir briser la profondeur de l’immensité Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges Comme un mort raisonnable qui a su mourir Un mort non couronné sinon de son néant Je me suis étendu sur les vagues absurdes Du poison absorbé par amour de la cendre La solitude m’a semblé plus vive que le sang Je voulais désunir la vie Je voulais partager la mort avec la mort Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie Tout effacer qu’il n’y ait rien ni vire ni buée Ni rien devant ni rien derrière rien entier J’avais éliminé le glaçon des mains jointes J’avais éliminé l’hivernale ossature Du voeu de vivre qui s’annule Tu es venue le feu s’est alors ranimé L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoilé Et la terre s’est recouverte De ta chair claire et je me suis senti léger Tu es venue la solitude était vaincue J’avais un guide sur la terre je savais Me diriger je me savais démesuré J’avançais je gagnais de l’espace et du temps J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière La vie avait un corps l’espoir tendait sa voile Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit Promettait à l’aurore des regards confiants Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard Ta bouche était mouillée des premières rosées Le repos ébloui remplaçait la fatigue Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours. Les champs sont labourés les usines rayonnent Et le blé fait son nid dans une houle énorme La moisson la vendange ont des témoins sans nombre Rien n’est simple ni singulier La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit La forêt donne aux arbres la sécurité Et les murs des maisons ont une peau commune Et les routes toujours se croisent. Les hommes sont faits pour s’entendre Pour se comprendre pour s’aimer Ont des enfants qui deviendront pères des hommes Ont des enfants sans feu ni lieu Qui réinventeront les hommes Et la nature et leur patrie Celle de tous les hommes Celle de tous les temps.
paul eluard la nuit n est jamais complete